La Rouge Entreprise est un spectacle de cinéma et Marionnettes conçu, produit et mise en scène par le “Collectif la Rouge Entreprise”. Simone Cinelli, Gerome Martrenchard, Marie Herpe.
L’idée de « La Rouge Entreprise » jaillit à l’hiver 2017, lors de la rencontre entre Simone Cinelli et Gerome Martrenchard, l’un vidéaste et l’autre constructeur marionnettiste, voisins de la campagne périgourdine. La nécessité de monter un spectacle mêlant leur deux univers s’impose autour d’une thématique très sensible, surtout dans le Sud Ouest rurale: l’abus des pesticides en agriculture.
Attentifs aux enjeux écologiques et sociaux, tous deux partent sur l’idée de Simone : bâtir un spectacle « invisible » sur scène -soit une formule de petite manipulation filmée et retransmise en directe sur un grand écran.
La biodiversité autour de nous est un patrimoine plus que précieux. Il faut la défendre de toutes nos forces. Suivez l’aventure de Rouge, un insecte déterminé à arrêter le massacre de son peuple, avec des rencontres bouleversantes dans l’obscurité du sous-sol.
Entre jeu marionnettique et captations vidéo en temps réel, y arrivera-t-il?
Une forme hybride apparaît, où toutes les étapes de la réalisation sont données à voir.
Marionnettes + cinéma = la création d’un film d’animation en temps réel
Pour en savoir plus dans les détails, ou prévoir une programmation du spectacle chez vous, téléchargez ici le DOSSIER DU SPECTACLE.
La Rouge Entreprise est un spectacle qui mélange marionnette, machinerie, musique live et vidéo avec la finalité de raconter et réaliser un film d’animation en temps réel. C’est donc une forme hybride, entre performance vidéo et spectacle de marionnettes. L’histoire raconte l’entreprise d’un insecte, Rouge, dont la vie est perturbée par l’exposition aux pesticides-poisons répandues sans distinction par un tracteur. Il part en voyage, avec comme mission impossible de sauver son peuple d’une apocalypse chimique.
Le jeu se déroule sur 8 castelets posés sur une structure rotative et sur un écran au dessus ; mais aussi en régie : la manipulation est filmée par une caméra posé à 1m de la structure, retravaillée à l’ordinateur et projetée sous les yeux du public… Au pied de cette caméra, des micros directionnels captent le bruit mécanique du déplacement des marionnettes, et le re-transmet pour leur donner une “voix”.
Pendant le passage entre un castelet et l’autre, l’écran est animé par des raccords vidéo filmés en amont, réalisés en stop motion ou en l’animation filmée en temps réel. Les castelets et l’aventure défilent, pour arriver à l’apocalypse inévitable qui détruit autant le monde des insectes que celui des humains ; puis la vie reprend sa place. Une nouvelle harmonie au goût de permaculture se crée : les êtres souterrains se réveillent, tous ensemble ; la roue a tourné et le final donne place à l’espoir.
Ce spectacle parle d’insectes, de petites créatures qui se meuvent dans les galeries souterraines et qui sont porteuses d’une lumière essentielle à la vie sur terre. C’est pour cela que la construction du spectacle a débuté avec la consultation d’un Entomologue (Felix Becheau chercheur expert sur la vie des insectes) qui nous a conduit scientifiquement dans l’univers des insectes des sous-sols.
Il naît aussi de la rencontre entre le microscopique et le macroscopique puisque Gérôme, paradoxalement, apporte sa contribution en tant que créateur et manipulateur de marionnettes géantes ( Cies Les voisins du Dessus, Demain on change tout, Les Grandes Personnes…).
Voici une galérie des images de la partie vidéo-stopmotion de “La Rouge Entreprise”
Il conçoit les différentes scènes avec des plateaux ou des castelets posés sur une structure circulaire et tournante.
Cette roue est surplombée par un parasol en jute qui représente la surface de la terre. Au-dessus est érigé un écran de projection elliptique de 2,5m de largeur qui, tout en donnant une touche art nouveau à la structure, représente le monde terrien ; celui des contes, des voyages entre un niveau de narration et l’autre.
D’inspiration foraine, c’est une sorte de manège de bric et de broc qui renvoie au jeu, mais aussi à la roue de la vie, au cycle d’une nature qui se régénère après avoir été détruite par les hommes. A propos des cycles, presque uniquement du matériau de récupération a été utilisé pour la création des décors et des marionnettes. Seulement les lumières, et bien évidemment la technique vidéo, sont issus de notre société de consommation.
Né pour être joué avec un musicien aidant la mise en scène du spectacle-film par une bande-son et bruitage en direct, l’équipe a été complétée par Marie Herpe (marionnettiste), donnant à Gérôme la possibilité de passer de l’autre côté du plateau et occuper ce rôle.